Le sylvotrophée

Le sylvotrophée est un prix décerné annuellement. Il récompense les propriétaires et leur gestionnaire exemplaire pour les savoir-faire et la maintenance à long terme de leur forêt.

Dans la lignée du concours prairies fleuries,  le Sylvotrophée a été conçu par 4 Parcs naturels régionaux de l’Est de la France (Ballons des Vosges, Haut-Jura, Lorraine  et Vosges du nord) et un homologue suisse (Parc du Jura vaudois).  Il a été imaginé avec la principale ambition de valoriser une sylviculture équilibrée et de créer un « lieu d’échanges » sur la multifonctionnalité de nos  forêts. L’idée est avant tout de valoriser la gestion sylvicole équilibrée (fondement d’un Parc naturel régional)  à savoir produire du bois de qualité, tout en respectant l’environnement et les usages autres que sylvicoles y compris en adaptant les manières de valoriser la forêt voire en s’appuyant sur les potentialités de la nature. Les candidats : propriétaires (communes ou privés) avec leur gestionnaire qui souhaitent mettre en valeur leurs engagement en faveur de leurs forêts, proposent leur « belle parcelle » : celle dont ils sont fiers et qui est la plus  représentative de leur engagement pour la forêt. Les candidatures sont examinées par un jury pluridisciplinaire composé d’écologues, de forestiers, de scieurs et de citoyens usagers de la forêt). Ils expertisent et auditionnent chaque année de nouveaux lauréats.

Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges pilote et  annonce annuellement  un appel à candidature.

Depuis 2017, ont été lauréats :  

  • la commune de Ventron (Vosges)
  • le GAEC Menigoz ( Haute-Saône) avec en second les communes du Val d’Ajol et Girmont-Le-Val-d’Ajol associées (Vosges), La Commune de la Bresse (Vosges) ainsi que deux second ex aequo les communes d’Oderen  et d’Aubure (Haut-Rhin).

Aujourd’hui, cette initiative se décline au sein du réseau des aires protégées de France : les Parc naturels régionaux mais aussi les Parcs nationaux.

 

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Synthèse de la remise du sylvotrophée 2019

Questions d’adaptation au changement climatique

La remise de prix a été introduite par trois études scientifiques sur le devenir de nos forêts. Métier de passion et d’engagement personnel, les gestionnaires forestiers voient bousculer leurs pratiques par la rapidité du réchauffement climatique. L’urgence s’oppose à la traditionnelle gestion à  long terme des forêts : elle questionne la responsabilité et le degré d’intervention humaine sur les écosystèmes forestiers. La crise des scolytes dans le Grand Est en est l’exemple (M. Blondet). Dans la vallée de la Doller, l’augmentation manifeste des températures et des stress hydriques affectent les peuplements de sapins pectinés dont 10% sont aujourd’hui dépérissant. Les sapins résistent en altitude en raison de la fraicheur et supportent mal les  orientations plein sud et à basse altitude, les choix sylvicoles sont remis en cause. Avec le réchauffement climatique, le sapin « migre » en altitude  (C. Piedallu).

L’étude des facteurs actuels de mortalités croisés  avec les données de l’Inventaire Forestier National, a permis d’identifier différentes essences d’arbres à risque sur le massif vosgien (G. Pottecher). Exploiter les données, être en veille permanente sont utiles pour adapter notre gestion en continu. Les dépérissements et les causes de mortalités sont complexes, soumis aux aléas climatiques, conditionnés par la sylviculture utilisée et le gravissime problème de déséquilibre forêt/gibier. Pourtant, la résilience des écosystèmes reste tributaire de la résilience humaine. 

 

Liens ressources

Contact

Claude Michel, responsable du pôle nature et biodiversité
c.michel@parc-ballons-vosges.fr – 03 89 77 90 27

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