Eclairage sur les forêts du Parc

Un écosystème mélange riche en sapins, épicéas et de hêtres au stade de bois moyens.

En partenariat avec l’IGN, le Parc naturel régional a réalisé un diagnostic des forêts dans le but de connaître leurs grandes caractéristiques mais aussi de mesurer les effets des orientations définies dans la charte. Cet état des lieux s'inscrit pleinement dans l'approche multifonctionnelle de la gestion forestière et devra permettre également d'envisager l'avenir dans le contexte actuel de l'évolution climatique.

Il a été réalisé à partir de l’inventaire permanent des ressources forestières françaises (inventaire forestier national IFN) créé en 1958 et mis en œuvre avec une méthode synchrone au niveau national depuis 2005. L’exploitation des données recueillies sur près de 1037 placettes entre 2005 et 2015 avec une agrégation par lots de 5 campagnes annuelles débouche sur une première série d’indicateurs.

Ce travail dresse, avec une bonne précision statistique, le portrait des forêts du Parc (référence 2012 : année de révision de la charte) en regroupant les informations selon 3 des 6 des critères de gestion durable des forêts (dits « critères d’Helsinki ») : ressource forestière, fonctions de production et diversité biologique.

 

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Chiffres clés

Quelques chiffres clés des forêts du Parc à retenir (2012) 

Ressource forestière

 2/3 des peuplements avec des résineux dont 39% de peuplements résineux purs

3 essences principales par importance décroissante du volume : le Sapin pectiné (30%), l’Epicéa (29%) et le Hêtre (14%) sur un total de 42 essences ligneuses recensées

un volume moyen de 311 m3/ha et une surface terrière* de 33m2/ha

Fonctions de production

Un accroissement biologique en volume de 11m3/ha/an avec le Sapin et l’épicéa qui participent pour 59 % et le hêtre pour 13%

1.5% des forêts ne sont pas disponibles pour la production de bois

44 % des forêts sont difficilement exploitables (absence de voies de débardage, distance de débardage, pente des voies, portance du terrain, topographie accidentée)

Le prélèvement moyen est de 8 m3/ha/an (soit 73% de l’accroissement biologique)

Les bois moyens ou en croissance active (30cm à 45 cm) représentent 40 % du volume et jouent un rôle prépondérant dans la structure et l’avenir des forêts

Une capitalisation a tendance à se faire dans les GB (50 cm à 65 cm) et les TGB (70 à 90cm) qui progressent de 27 % à 32 % du stock total entre 2007 et 2012

18% des peuplements ont une structure irrégulière (20% à l’échelle de l’aire de la hêtraie-sapinière)

Diversité biologique

27% de forêts mélangées

74 % des forêts appartiennent potentiellement à l’habitat hêtraie-sapinière et 18 % à l’habitat hêtraie-chênaie

L’épicéa est la principale essence implantée (non native, exceptées quelques stations froides des Hautes-Vosges) soit ¼ de la surface terrière totale. Si sa présence est plus marquée dans les habitats de hêtraies-sapinières, il occupe néanmoins 13% de la surface terrière totale des habitats de hêtraies-chênaies. Le douglas représente 3 % de la surface.

Les très gros bois représentent environ 9% du volume

Le bois mort sur pied occupe 10m3/ha (dont 17 % de GB et TGB) avec 31m3/ha au sol (dont près de 60% du volume de diamètre inférieur à 15 cm

  • Définition surface terrière  ou surface des troncs mesurée à 1,30 m/ha (unité m/ha). Cet indicateur est utilisé pour la gestion sylvicole ou lors de l’étude de peuplements forestiers. Le suivi dans le temps de cette mesure donne en effet un indice précis de la productivité ligneuse d’une parcelle, via la vitesse de croissance (en diamètre) des arbres

 

Liens ressources

Contact

Claude MICHEL, chargé de mission biodiversité
téléphone : 03 89 77 90 20
courriel : c.michel@parc-ballons-vosges.fr