Ici, les glaciers du quartenaire ont raboté et offrent aujourd’hui une topographie en formes douces. Il y ont laissé toutes sortes de traces : roches striées, moraines, blocs erratiques puis de tourbières…. ainsi qu’une multitude de petites cuvettes occupées par l’eau que les hommes ont aménagées dès le Moyen-âge. L’utilisation piscicole de ces dépressions est à l’origine du paysage aux allures scandinaves.

Le déboisement a favorisé l’installation des prairies exploitées par l’activité pastorale. Gourmands en eau et en bois, la métallurgie, la verrerie et le travail du bois ou de la pierre se sont installés dans les vallées. Chaque creux de terrain est occupé par un plan d’eau caché par la forêt ou cerné de pâturages. Les petits étangs (moins de 50 ares) sont les plus nombreux. Si leurs eaux froides et acides ne permettent pas une productivité importante, celles-ci sont toutefois propices à l’élevage traditionnel des carpes. Des activités de loisirs et de détente au bord de l’eau ont remplacé progressivement la pisciculture traditionnelle. Les étangs délaissés évoluent naturellement en s’envasant, voire en se transformant en tourbières dont la biodiversité devient dès lors importante. On y trouve notamment des plantes carnivores, les drosera. Sur le plateau, des croix et des carrières de meules de grès témoignent de la familiarité passée de l’Homme avec le travail de la pierre.