Sur les propositions du Parc naturel régional des Ballons des Vosges, du représentant des cueilleurs et du Département des Vosges, et suite à une visite approfondie des chaumes entre le Breitfirst et le Markstein le comité de pilotage a décidé de suspendre toute cueillette d’Arnica pour cette nouvelle année. Il n’y aura donc pas de récolte pour la 2ème année consécutive. Et ceci après 3 années à faible rendement. En 2023, la faible floraison est à priori liée aux fortes chaleurs et à l’absence de précipitation depuis plus d'un mois. Aucune zone n'est favorable à la cueillette selon les règles actuelles de prélèvement qui prévoient une densité de floraison suffisante.

Mercredi 21 juin

L’arnica dans le massif des Vosges

L’Arnica possède des propriétés antalgiques, anti-inflammatoires, cicatrisantes et circulatoire. L’Arnica du Massif des Vosges alimente l’essentiel de production française de plante sauvage (90%), le reste étant complété avec de la culture. Jusqu’il y a peu, la plante recouvrait 120 hectares au Markstein ce qui en faisait le site de récolte le plus grand d’Europe. En période faste, une cinquantaine de cueilleurs ramasse entre 8 et 10 tonnes de plantes entières d’arnica et jusqu’à 500 kg de capitules (fleurs sans pédoncules).

Actions en cours

Le Conseil Départemental des Vosges a décidé de lancer en novembre 2018,  une expérimentation de réimplantation de l’Arnica sur le territoire vosgien. Six sites dans les Hautes-Vosges ont été choisis pour y replanter des plants cultivés originaires du Markstein. Ces lieux ont été choisis car de l’Arnica y poussait auparavant. L’expérimentation se poursuit.

Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges propose aux éleveurs des hautes chaumes des Mesures Agro-Environnementales. Ces contrats encouragent ces derniers à poursuivre une gestion favorable à cette espèce.

Malgré les efforts consentis par toutes les parties, la fleur n’est donc malheureusement pas au rendez-vous. Sa cueillette  fournissait une ressource économique précieuse à de nombreux acteurs : cueilleurs, transformateurs locaux, laboratoires, etc…. Dans le même esprit, et au-delà de l’Arnica, la faible pousse d’herbe place également les éleveurs dans une situation préoccupante.


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