À l’invitation du Parc naturel régional des Ballons des Vosges, en collaboration étroite avec l’Office national des forêts et le Groupe Tétras Vosges, un public diversifié, s’est retrouvé pour confronter son approche de la gestion forestière au regard des besoins du coq de bruyère.

Une gestion sylvicole durable et adaptée aux exigences du Grand Tétras.

Cet animal emblématique du massif des Vosges est le baromètre de la qualité des belles forêts vosgiennes. C’est un indéniable atout pour le territoire : chaque opération sylvicole engagée pour sa préservation permet de conserver des milieux naturels procurant une multitude de services écosystémiques (biens communs). C’est une espèce dite « parapluie » : la protection de son habitat permet la conservation d’une grande diversité d’espèces.

Cette journée du 5 septembre, se déroulant dans le cadre du Plan national d’Actions en faveur du Grand Tétras, a débuté le matin dans la commune de Gerbépal par la présentation des exigences écologiques et biologiques du Grand Tétras et s’est poursuivie par une introduction à la gestion sylvicole durable des forêts. S’en est ensuite suivie l’exposition des consignes de la séance de martelage fictif de l’après-midi. Cette opération permet en particulier de se transposer en conditions réelles, de se mettre dans la peau d’un forestier qui marque les arbres qui seront coupés lors d’une future exploitation forestière. Cette simulation permettra aux participants d’être confronter aux effets sur le peuplement des choix réalisés.

La séance fût effectuée à Anould sur une petite parcelle forestière de démonstration appelée « marteloscope » où chaque arbre est numéroté et décrit (diamètre, essence, …). Des équipes de 3 à 4 personnes sont formées et parcourent la parcelle en choisissant les arbres à couper de ceux à préserver. Les débats vont bon train au pied des tiges. Que faut-il prélever ou bien conserver ? Les choix s’avèrent complexes et sont le fruit de nombreux échanges, nous pouvons observer une confrontation entre des sensibilités plutôt productivistes et écologistes. Ce moment est alors devenu un temps de réflexions sur la gestion sylvicole durable, notamment autour des divers critères de sélection : le type d’essence, le diamètre de l’arbre, son état sanitaire, sa morphologie, son intérêt pour la biodiversité, la prise en considération du dosage de la lumière dans le peuplement, etc. Pour conclure, l’agent de l’ONF a invité chacun à restituer ses résultats : les débats foisonnent encore, mais déjà nous pouvons ressentir l’acquisition de bons réflexes. Les choix s’appuient alors sur une gestion pensée pour la conservation d’un équilibre durable entre les fonctions économiques, sociales et écologiques de la forêt au travers du cas particulier du coq de bruyère, un symbole de vie sauvage !!!